La blockchain au service des banques
La technologie Blockchain pour gagner en productivité dans la conformité bancaire
Selon une étude annuelle menée en 2020 par Thomson Reuters, les trois principaux défis de la conformité bancaire s’articulent autour de l’évolution de la réglementation, du budget avec l’allocation des ressources et de la protection des données.
Le coût de la compliance continue d’augmenter. En effet, sans une fonction de conformité compétente, bien dotée en ressources et consciente des technologies, les entreprises ne seront probablement pas en mesure de gérer et d’atténuer les défis réglementaires. Les nouvelles technologies pourraient permettre de gagner en productivité tout en diminuant les coûts.
En Suisse les nouvelles lois sur les établissements financiers (LEFin) et sur les services financiers (LSFin) entrées en vigueur en Janvier 2020 imposent notamment de nouveaux standards de compliance et d’auditabilité auxquels il est difficile de répondre sans nouvelles technologies. L’augmentation des exigences implique un travail administratif qui doit être optimisé. La charge de travail administratif est lourde et croissante en témoigne l’étude Accenture « 2019 Global Financial Services Consumer Study » avec près des deux tiers des personnes interrogées qui confirment que certaines responsabilités de la conformité en « deuxième ligne de défense » sont désormais transférées en « première ligne ». Face à ces défis il existe une nécessité d’accélérer la digitalisation de la conformité bancaire.
Les atouts de la Blockchain pour le secteur
Les technologies émergentes telles que la blockchain offrent un important potentiel de transformation des opérations et de la productivité réglementaire souligne le rapport Deloitte « The Future of Regulatory Productivity, powered by RegTech ». En améliorant la productivité de la conformité par l’efficacité des processus, l’entreprise économise des coûts liés à la compliance. De manière générale, une plateforme blockchain pour la conformité permet d’avoir un registre immuable et agrégé, un processus de conformité plus efficace notamment pour le KYC / AML et aussi pour la déclaration des transactions.
Au niveau de la protection des données, la technologie des registres décentralisés permet d’augmenter le niveau de sécurité et réduit le nombre d’erreurs ce qui permet d’effectuer de multiples transactions en toute confiance. A l’heure où la cyber sécurité est une priorité, le partage d’information entre les parties est sécurisé et les entités gardent la maîtrise de leurs données : la technologie permet de stocker de façon cryptée les informations tout en autorisant le partage d’informations de façon intelligente avec les entités sélectionnées. Ainsi les entités ou individus ont une complète maitrise des informations qu’ils partagent et avec qui. Les institutions financières sont d’ailleurs de plus en plus enclines à intégrer la technologie blockchain au sein de leurs systèmes au cours des prochaines années indique le PwC Global FinTech Survey.
Fluidifier les relations entre gérants indépendants et banques dépositaires
Au sein de la conformité bancaire il y a notamment un aspect où l’application de la blockchain mérite une attention particulière. Aujourd’hui, la relation entre les gérants de fortune indépendants et les banques dépositaires est en effet largement impactée par la gestion de la compliance et les processus sont parfois encore complexes et répétitifs. Un onboarding auprès d’une banque dépositaire demande plusieurs heures de travail et se fait encore pour certains de façon manuelle. Les documents de conformité sont stockés par les banques de façon hétérogène. Malgré un début de numérisation, chaque entité utilise ses propres outils et ses propres standards. L’échange entre les plateformes est impossible et la mise à jour des données complexe. Quant à la revue annuelle des relations avec la banque, le processus nécessite un travail administratif de vérification pouvant aller jusqu’à plusieurs mois.
La technologie blockchain permettrait de fluidifier ces échanges mais aussi l’audit. C’est notamment ce qu’offre la plateforme blockchain Wecan Comply en mutualisant les moyens et en standardisant les informations échangées entre acteurs financiers. Grâce un échange des données de façon ultra sécurisée et en temps réel, la qualité des données est améliorée et la réduction du travail opérationnel permet d’obtenir une baisse importante des coûts de fonctionnement. L’innovation technologique est une opportunité pour les gérants de fortune indépendants comme pour les banques dépositaires de consacrer plus de temps sur leurs priorités business au travers de produits et services à hautes valeurs ajoutées pour leurs clients plutôt que sur des exigences réglementaires.
La conformité de demain…
Aujourd’hui les institutions financières tentent d’automatiser les contrôles et la surveillance dans les domaines du KYC/AML, de la surveillance des échanges, des rapprochements et autres. Certaines institutions ont commencé à intégrer la blockchain dans cette automatisation notamment à travers la fluidification des échanges entre banques et gérants indépendants permise par des solutions pionnières telles que Wecan Comply. Et ce n’est que le début de la compliance sur la blockchain. Demain les régulateurs chercheront à avoir un accès direct à ces outils, soit de manière continue, soit lors des contrôles de surveillance, selon le rapport PwC « Financial Services Technology 2020 and Beyond: Embracing disruption ». Les possibilités qu’offrent la technologie sont nombreuses et demain l’audit pourra être automatisé et les plateformes connectées aux registres officiels en remplaçant les PDF par des informations certifiées.
Par conséquent, il est primordial que les entreprises intègrent dès aujourd’hui les données ainsi que les contrôles de conformité comme des priorités. C’est faire preuve de myopie que de se concentrer uniquement sur le respect des réglementations en vigueur. Les entreprises doivent dès maintenant inclure cette réflexion pour avoir une meilleure compréhension de l’endroit où se trouvent leurs données et les contrôles associés. Ce faisant, elles amélioreront leur crédibilité auprès des organismes de réglementation aujourd’hui et seront prêtes pour l’avenir.