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Big Data

Take-aways FORWARD « L’avenir de mon entreprise passe-t-il par l’IoT ? »

par Alp ICT

Telle était la question soulevée par l’atelier thématique proposé par Alp ICT pour FORWARD le 19 avril au SwissTech Convention Center. Organisé par l’EPFL, Le Temps et PME Magazine, avec le soutien de l’Etat de Vaud, ce nouveau forum de l’innovation s’est donné pour mission d’aider les dirigeants d’entreprises à identifier et à saisir les occasions offertes par la digitalisation.

La première édition a fait salle comble, avec plus de 900 participants. Une journée complète, riche en conférences, témoignages d’entrepreneurs, démonstrations et ateliers. Parmi eux, le workshop « L’avenir de mon entreprise passe-t-il par l’IoT? » organisé et modéré par Alp ICT.

L’Internet of Things (IoT), comme la plupart des outils numériques, concerne tous les secteurs de l’économie et peut bénéficier aux PME suisses. Ces technologies impactent tant les produits et les services que les modèles d’affaires, les processus et, plus généralement, le fonctionnement-même des entreprises. Il est essentiel que les PME suisses prennent conscience de l’importance de ce phénomène. C’est ce que nous avons cherché à démontrer, en faisant intervenir trois sociétés suisses romandes qui ont su intégrer l’IoT pour se réinventer et/ou inventer de nouveaux marchés

Le smart stationnement bénéficie autant aux villes qu’aux usagers

L’entreprise familiale IEM basée à Genève fabrique des parcmètres depuis trente ans (voir notre interview vidéo ici). « Nous en avons vendu 30 000 en Europe. Ils étaient d’abord mécaniques, puis électroniques. L’apparition de l’internet des objets nous a contraints, mais aussi permis, de nous réinventer » , souligne Philippe Menoud, son General Manager.

La société utilise désormais les technologies IoT afin de récolter des données en temps réel et en continu sur le stationnement, plus précisément sur l’usage du stationnement par les automobilistes, avec un niveau de détails élevé. Les usagers bénéficient de ces informations pour trouver une place en temps réel, ou même de façon prédictive grâce au machine learning.

« Nous sommes capables de dire à une ville quel est le taux de paiement pour ses places. Nous lui permettons de fixer des tarifs dynamiques, comme cela a été testé à San Francisco. Le prochain défi, ce sera de s’adapter à l’arrivée des voitures autonomes », révèle Philippe Menoud.

Ainsi, l’IoT permet à IEM d’enrichir son savoir-faire et de développer de nouvelles solutions en gestion du stationnement, tout en conservant ses clients: les villes, cantons et municipalités. En transformant son modèle d’affaires, IEM est un exemple d’entreprise qui a su tirer profit de la révolution numérique.

La smart supply chain pour optimiser les opérations logistiques

Dans l’industrie de la logistique, la société neuchâteloise Kizy Tracking réinvente la supply chain (lire l’interview ici). En installant des petits trackers à haute précision sur les marchandises et équipements, Kizy fournit des données de première main sur leur état et leur emplacement, en temps réel et partout dans le monde.

Les sociétés de supply chain peuvent enfin avoir accès à une transparence complète sur toute la chaîne d’approvisionnement, ce qui offre de nombreux avantages, parmi lesquels : réduire les coûts, gagner du temps, améliorer la qualité de service, créer plus de confiance avec les clients et optimiser la coordination entre les différents partenaires. « Notre solution de tracking est conçue pour l’industrie 4.0. Elle remodèle des industries entières : marché postal et coursiers, assurance, transitaires, textile, industrie agroalimentaire, conteneurs et shipping, automobile, industrie pharmaceutique » précise Alexandre Luyet, co-fondateur et CMO de Kizy.

La smart prison ou prison 4.0

« En 2010 on nous a traités de fous. On est partis d’une feuille blanche, pour tout : le design, le capteur, le software » se rappelle José Demetrio, cofondateur et CEO de Geosatis, spin-off de l’EPFL basée aujourd’hui à Noirmont (lire le portrait-interview ici). Selon lui, l’objet connecté nous amène, non pas à un business, mais à un nouveau service. Il encourage les PME à explorer des terrains parallèles à leur business, car c’est là qu’elles découvriront de nouvelles niches.

C’est ainsi que l’entrepreneur a saisi un besoin dans l’accompagnement des détenus. En 2011 il créé Geosatis, qui propose une solution globale de surveillance électronique avec bracelets connectés, qui vise à cibler l’accompagnement et faciliter la réinsertion dans la vie civile.

La startup a rapidement évolué en PME, avec l’accélération de ses activités, le déploiement de son marché à l’international et un chiffre d’affaires qui triple chaque année. Ils peuvent désormais se diversifier en explorant de nouveaux produits. « Nous avons créé un écosystème, puis ajouté des produits qui créent de la valeur » précise José Demetrio. « Le temps où nous nous rendions dans la Silicon Valley en baissant les yeux est terminé. En Suisse, nous sommes à la pointe dans plusieurs domaines, dont celui des objets connectés« . Alors allons de l’avant et osons innover !

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