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Compte-rendu du Digital Health Connect sur la télémédecine

par Alp ICT

La télémédecine était au cœur de la neuvième édition de la conférence Digital Health Connect, organisée le 27 octobre 2021 à la Clinique romande de réadaptation de Sion.

Depuis le début de la crise du Covid-19, la médecine à distance a véritablement décollé accompagnée d’espoirs et de craintes, des expersts inernationnaux ont pu partagés leurs avis.

Environ 180 personnes en ligne et en présentiel ont participé à Digital Health Connect, organisée par Swiss Digital Health, la Fondation The Ark et la HES-SO Valais/Wallis.

C’est la docteure Galia Barkai, CEO de Sheba Beyond, premier hôpital virtuel israélien qui à lancer la conférence avec un plaidoyer en faveur de la télémédecine. Selon elle, la technologie sera toujours en avance sur le système de santé et l’humain. Mais il ne faut pas avoir peur de perdre le contact humain, ainsi il est maintenant venu le temps de positionner la télémédecine sur le même pied d’égalité que la médecine traditionnelle.

Katarzyna Wac, directrice du QoL Lab, basé à l’Université de Genève et de Copenhague, est également consciente de la cohabitation nécessaire entre la technologie et l’humain. Selon elle, la miniaturisation de ces appareils ouvre de belles opportunités, Mais le facteur humain reste un élément clé, notamment pour éduquer les gens à leur utilisation. C’est pourquoi l’approche doit être avant tout centrée sur l’humain pour obtenir des résultats probants.

La conférence s’est poursuivie par la présentation à distance du Dr Yves Nordmann, médecin israélo-suisse et serial entrepreneur dans le domaine de la santé digitale. Selon lui, il est nécessaire d’utiliser une approche hybride dans le domaine de la télémédecine, avec un mix entre interventions humaines et technologies ainsi que de regrouper différentes applications sur une même plateforme et de le faire en partenariat avec des partenaires de santé. Il conclut en avançant qu’actuellement la grande tendance est liée au dossier électronique du patient, sur lequel les patients doivent garder la main, c’est la prochaine évolution à réaliser, même si les Big Techs sont déjà en partie sur le coup.

Quatre tables de discussion ont eu lieu durant l’après-midi :

La première d’entre elles, modérée par Pascal Tritz, a réuni des experts de l’Hôpital du Valais (Dr Grégoire Gex), du Centre médico-social des coteaux du soleil (Arnaud Zufferey) et de l’Hôpital Fribourgeois (Christophe Bosteels), en lien avec les soins hospitaliers à domicile depuis la crise du coronavirus. Les patients sont prêts à partager leurs données à partir du moment où les outils sont confiés à des professionnels de santé, en revanche, les médecins partagent des craintes liées à la responsabilité, vu qu’avec les technologies, ils ont potentiellement accès à toutes les données des patients.

La seconde, modérée par Bertrand Léger de la Clinique romande de réadaptation, a accueilli Lucas Malcotti, champion du monde d’escrime, Michael Duc (Swiss Olympic Medical Center) et Philipp Caretta (Force8). Les intervenants se sont demandés si il était possible de faire à distance l’intégralité du suivi et du coaching des athlètes, l’avis unanime à la question est qu’il faut garder un format hybride et de ne pas se concentrer sur une seule plateforme.

La troisième table ronde, Modérée par Dawn Haughton-Bonine, responsable communication de Debiopharm portait sur les nouvelles thérapies numériques. Selon Lauri Sippola, CEO de Kaiku Health, un taux de survie plus élevé et une qualité de vie améliorée sont la conséquence de l’utilisation de thérapies numériques. Mais, selon la Dre Galia Barkai de Sheba Beyond, il est crucial que l’infrastructure technique et l’administration soient bien pensées afin de faire diminuer la charge de travail pour les médecins.

La dernière table ronde, sur la thématique de la modification à distance des comportements de santé était animée par Michael Schumacher, professeur à la HES-SO Valais/Wallis. L’entreprise MindMaze y a participé, tout comme l’Hôpital universitaire de Zurich et l’AISLab de la HES-SO Valais/Wallis.

Pour conclure, Karin Cooke, directrice de Kaiser Permanente présentait son modèle innovant de son entreprise. Les patients achètent leur assurance santé auprès de l’entreprise et ont accès aux centres médicaux propres à l’entreprise et tout est également accessible via une application mobile. Elle avance que les connexions virtuelles servent à guider les patients vers les meilleurs soins pour eux, la demande existe bel et bien et les patients trouvent cela très commode.

Source : The Ark

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